Recrutement international : l’ARQ et les associations hôtelières du Québec demandent plus de souplesse

11 mai 2022

Lors d’une conférence de presse commune ce 11 mai, l’Association Restauration Québec (ARQ) et les associations hôtelières du Québec ont demandé au gouvernement fédéral la suspension des Études d’impact sur le marché du travail (EIMT) pour l’industrie du tourisme et de la restauration.

Avec l’appui de l’ARQ, l’Association Hôtellerie Québec (AHQ), l’Association des hôtels du Grand Montréal (AHGM), l’Association hôtelière de la région de Québec (AHRQ), l’Association hôtellerie Saguenay-Lac-Saint-Jean (AHSLSJ) et l’Association des hôteliers de l’Abitibi-Témiscamingue (AHAT) ont sollicité l’aide du gouvernement fédéral afin de permettre aux hôteliers et restaurateurs du Québec de recruter rapidement des candidats à l’étranger, en suspendant l’obligation de l’EIMT pour les 24 prochains mois, et ce, pour tous les types d’emplois reliés à l’industrie hôtelière et de la restauration.

Une industrie en crise

Ce secteur a été et est toujours l’un des plus durement touchés par la pandémie. Les multiples fermetures prolongées des deux dernières années ont mis à mal la confiance qu’avaient les travailleurs envers l’industrie. Plusieurs ont dû réorienter leur carrière et quitter définitivement ce secteur pour aller vers des emplois moins affectés.

En mars dernier, à l’aube de la haute saison, environ 32 000 postes étaient à combler en hôtellerie et restauration au Québec. Cette crise sans précédent est un frein direct à la pleine relance de notre industrie et aura un impact non négligeable sur les retombées économiques de la saison touristique 2022, sans compter qu’elle repoussera le retour au niveau d’activités de 2019 de plusieurs années.

Plusieurs exploitants ne peuvent fonctionner 100 % de capacité, faute de main-d’œuvre. Certains ont éliminé le service du dîner et d’autres ferment au moins deux jours par semaine. Dans le cadre d’une forte reprise de l’industrie touristique, ce manque de main-d’œuvre va avoir une répercussion sur l’expérience client des touristes québécois et internationaux.

Suspension temporaire de l’EIMT comme sortie de crise

Une partie de la solution réside dans l’embauche de travailleurs étrangers ; mais celle-ci ne peut être viable cette année qu’en soulageant les entreprises de devoir fournir une EIMT afin d’accélérer les processus d’embauche et d’obtention de permis de travail temporaires.

L’ARQ et les associations hôtelières estiment que l’EIMT constitue une politique administrative de prime abord adéquate et tout à fait justifiable en temps normal. Toutefois, dans la situation actuelle, l’association soutient qu’il est nécessaire et justifié d’avoir recours à des actions extraordinaires, ponctuelles, efficaces et directes pour pallier le manque de main-d’œuvre, telle que la suspension de l’EIMT pour une période temporaire ciblée.

Les associations soulignent que les instances fédérales pourraient se baser sur un principe d’exemption déjà̀ établi en immigration, celui « d’avantages importants pour la société canadienne », qui permet de délivrer un permis de travail sans EIMT pour certaines catégories d’emploi.

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