19 décembre 2019

La hausse du taux du salaire minimum régulier à 13,10 $/h et de celui au pourboire à 10,45 $/h, et ce, à compter du 1^er mai 2020, annoncée hier par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, M. Jean Boulet, causera assurément une grande pression sur les salaires versés dans l’industrie de la restauration, juge l’Association Restauration Québec (ARQ).

1^er MAI 2020

TAUX RÉGULIER : 12,50 $/h ⇒ 13,10 $/h (+ 4,8 %)
TAUX AU POURBOIRE : 10,05 $/h ⇒ 10,45 $/h (+ 4 %)

Pour les gestionnaires de la restauration, la hausse constante des coûts de main-d’œuvre demeure un défi de tous les instants. Dans ce contexte, l’ARQ remet particulièrement en question la légitimité d’augmenter de 4 % le taux des salariés au pourboire compte tenu du fait qu’une grande majorité de ces derniers, une fois les pourboires comptabilisés, reçoivent une rémunération qui tourne en moyenne autour de 26 $/h.

Partage des pourboires

« L’iniquité salariale est bien présente entre le personnel de cuisine et celui en salle et permettre aux employeurs de la restauration qui le veulent de mettre en place dans leur établissement une politique de partage des pourboires qui inclurait les cuisinières et les cuisiniers, est aujourd’hui une nécessité », a déclaré la présidente du conseil d’administration de l’ARQ, Mme Claudine Roy. « La hausse du salaire minimum à pourboire, annoncée hier, relance certainement le débat quant à cet enjeu et quant à cette importante revendication de notre industrie. Nous offrons donc toute notre collaboration au ministre du Travail afin de passer rapidement à l’action », a-t-elle ajouté.