Moins de prêts, plus d'aides directes : les commerçants ont besoin d'oxygène

21 avril 2020

Dans une lettre ouverte adressée aujourd'hui aux principaux médias du Québec, le Regroupement des sociétés de développement commercial du Québec (RSDCQ), l'Association Restauration Québec (ARQ) et d'autres organisations majeures représentant les entreprises du Québec demandent au gouvernement du Québec de mettre en place des aides directes d'urgence pour les commerçants.

Si les gouvernements ont saisi l’amplitude de la situation et ont dévoilé plusieurs programmes pour soutenir financièrement les commerçants, les organisations signataires notent qu'au Québec surtout, cet oxygène est principalement sous forme de prêts. Elles soulignent que les commerçants, sonnés par la crise sanitaire et par les pertes de revenus, devront donc rembourser cette aide financière plus tard, sans oublier les intérêts.

Un prêt, c’est un poids supplémentaire qui ferait céder même les bonnes structures organisationnelles. Pourquoi? Parce que, suite à cette crise, qui les a plongé dans un coma artificiel, les mesures sanitaires résiduaires continueront d’imposer des limites à la consommation et à l’achalandage dans les commerces, les bars et les restaurants. De plus, les coûts augmenteront pour ces commerces qui devront mettre en place toutes les mesures nécessaires pour éviter que les employés et les clients attrapent le virus. C’est dans ce contexte que les petits commerçants devront assumer la charge de prêts supplémentaires, avec une clientèle qui sera deux ou trois fois moins nombreuse qu’avant la crise. 

Aujourd’hui, plusieurs organisations unissent donc leur voix pour demander plus aux gouvernements, notamment à celui du Québec, pour mettre en place rapidement une mesure d’aide directe aux entreprises pour leur permettre d’affronter les frais fixes toujours bien présents.

Les organisations signataires appellent le gouvernement à agir maintenant pour conserver un environnement d’affaires durable et prospère pour les commerçants d’ici, et à travailler activement à la sauvegarde de nos coeurs de nos villes et villages.

L'intégralité de cette lettre ouverte est disponible ici. N'hésitez pas à la partager dans votre réseau professionnel et sur vos médias sociaux.

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