Fermeture des salles à manger : une décision politique

10 décembre 2020

La fermeture complète des salles à manger des restaurants situés en zone rouge fin septembre n'était pas une recommandation de la santé publique, mais bel et bien une décision politique, a admis le Dr Horacio Arruda, hier en commission parlementaire.

Le directeur national de la Santé publique et son conseiller médical stratégique, le Dr Richard Massé, ont affirmé devant les parlementaires que la Santé publique avait plutôt recommandé au gouvernement d'encadrer leur ouverture en limitant les clients assis autour d’une même table aux personnes vivant à la même adresse.

« Sur la base de l'épidémiologie qu'on voyait sur la question de certains milieux, notamment les musées ou les restaurants, nous avions recommandé que ça pouvait potentiellement rester ouvert, compte tenu du fait qu'on n'avait pas démontré que les gens [n'y] respectaient [pas] les consignes, etc. » a reconnu le Dr Arruda.

Depuis des semaines, l'ARQ répète sur toutes les tribunes et au gouvernement que les restaurants sont des lieux de socialisation sécuritaires et que notre industrie a été sacrifiée sur l'autel du message à faire passer à l'opinion publique. Les propos du Dr Arruda en sont clairement la preuve. Ils sont également frustrants à bien des égards pour toutes celles et tous ceux qui luttent quotidiennement pour se maintenir la tête hors de l'eau.

Et maintenant?

On le sait désormais officiellement : la décision de laisser fermer nos salles à manger est une décision du gouvernement. Ce dernier ne pourra plus se cacher derrière les supposées recommandations de la santé publique pour laisser fermer nos salles à manger.

Le gouvernement n'a plus le choix : il doit travailler avec nous pour construire un plan planifié et structuré qui pavera la voie à une réouverture de manière définitive de nos établissements. Il faudra aussi que l’aide directe spécifique à notre secteur soit au rendez-vous. C’est ce à quoi l’ARQ s'emploiera dans les prochaines semaines et elle invitera ses membres à se mobiliser en ce sens à travers une large campagne exigeant la réouverture des salles à manger et le déploiement d'aide directe pour tous les établissements peu importe leur zone.

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