Parlons boeuf avec Service alimentaire Gordon

4 juillet 2019

En matière de bœuf, un bon persillage, une saveur bien goûteuse et une texture tendre et juteuse sont essentiels à la qualité d’un repas. Mais, actuellement, certains consommateurs s’attendent à plus. On constate, entre autres, un intérêt croissant pour les caractéristiques liées aux pratiques d’élevage.

Le concept de durabilité se traduit de toutes sortes de manières : facteurs environnementaux, traitement respectueux des animaux, considérations sociales et économiques, etc. Toutes ces variables, jumelées aux préférences générationnelles, rendent l’anticipation des attentes difficile. Règle générale, les gens s’intéressent toutefois aux diverses allégations et certifications.

Beaucoup de produits de bœuf portent des mentions ou ont des certifications associées aux méthodes d’élevage, notamment l’élevage sans cruauté, sans l’usage d’antibiotiques ou sans l’utilisation d’hormones de croissance. Comme toutes ces caractéristiques ne s’appliquent pas nécessairement à tous les bovins, on doit distinguer les faits des conceptions erronées.

Au sujet des antibiotiques

Certains consommateurs recherchent la mention élevé sans l’usage d’antibiotiques. Pour prendre des décisions d’achat éclairées et bien répondre aux questions des gens, les restaurateurs ont donc avantage à comprendre la façon dont les antibiotiques sont utilisés dans l’élevage bovin. Grosso modo, ils sont employés pour garder les animaux en santé; on les administre pour traiter les maladies ou pour les prévenir. Les bovins vendus au Canada pour leur viande qui ont reçu un traitement antibiotique doivent subir une période de retrait dont la durée est déterminée par un vétérinaire. Cette période varie en fonction du type d’antibiotiques administré.

Dans les parcs d’engraissement, où les bovins doivent atteindre un certain poids avant l’abattage, la plupart des antibiotiques sont interdits. Au Canada, on fait exception pour une seule catégorie d’entre eux, utilisée comme additif alimentaire pour favoriser le gain de poids. L’allégation élevé sans l’usage d’antibiotiques signifie que les bovins de boucherie n’ont reçu d’antibiotiques à aucun moment. Ainsi, la viande provenant d’animaux qu’on a dû traiter à l’aide d’antibiotiques ne peut porter cette mention.

Certaines personnes choisissent cette viande parce qu’elles craignent que l’usage d’antibiotiques n’entraîne l’apparition de bactéries résistantes à ceux-ci. D’autres pensent que les animaux qui reçoivent des antibiotiques peuvent être élevés dans des espaces plus restreints, ce qui constitue un problème si l’on a à cœur l’emploi de pratiques sans cruauté.

Selon Neilson, les ventes de viande sans antibiotiques ont grimpé de près de 29 % chaque année entre 2011 et 2015. Entre 2016 et 2017, cette hausse a même atteint 45 %. Il faut cependant savoir que cette viande est souvent plus chère. Pourquoi? En raison des frais généraux élevés ainsi que de la grande quantité de paperasse et de vérifications coûteuses requises pour démontrer l’absence d’antibiotiques (fooddive.com).

Mesurer l’impact avant de s’engager

Même si la durabilité et la transparence sont des sujets très à la mode, les consommateurs ne fondent pas nécessairement leurs décisions d’achat sur les allégations et certifications. Ainsi, avant de décider d’intégrer une composante de durabilité ou de transparence à votre identité de marque, il vaut mieux prendre le temps de réfléchir à ce qui suit :

- La durabilité et la transparence sont-elles importantes pour vos clients? En quoi vos initiatives répondront-elles à leurs besoins?

- Une initiative axée sur la durabilité ou la transparence aidera-t-elle à stimuler les ventes auprès de votre clientèle cible?

- Quel impact l’initiative aura-t-elle sur le coût de revient, la formation du personnel, le marketing, etc.?

- Comment intégrerez-vous vos initiatives de durabilité ou de transparence à votre identité de marque globale?

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