27 février 2023
Après une année 2022 marquée par la reprise dans le secteur touristique, que nous réserve 2023? La Chaire de tourisme Transat de l’École des sciences de la gestion de l’UQAM offre des pistes de réponses dans son Cahier Tendances 2023 publié fin janvier.
Afin d’identifier les tendances de l’année en cours, l’équipe de la Chaire de tourisme Transat a recueilli des données exclusives provenant d’un panel de voyageuses et voyageurs québécois. Un peu plus de 1 000 d’entre eux ont ainsi été interrogés. Les résultats obtenus permettent aux gestionnaires d’orienter dès à présent les réflexions en prévision de la saison touristique.
Ces derniers peuvent être rassurés, explique d’emblée Marc-Antoine Vachon, titulaire de la Chaire : « Les Québécois ont l'intention de voyager. On s’attend à ce qu’il y ait des comportements modifiés pour économiser, surtout que les prix vont augmenter dans les prochains mois. Cependant, la place du voyage pour le bien-être a été mise de l’avant et on le constate surtout depuis la pandémie ». Les chiffres sont sans équivoque à ce sujet : 62 % des touristes québécois sondés estiment que le voyage est primordial pour leur santé mentale.
Si la majorité des voyageuses et voyageurs québécois sondés estiment que le contexte économique actuel met un frein aux voyages, ils sont toutefois 89 % à envisager de faire au moins un séjour avec nuitée en 2023.
Avec une inflation galopante, mais une volonté quasi intacte de voyager, les touristes devront donc faire des arbitrages budgétaires croit Marc-Antoine Vachon : « La nourriture est un élément touristique très important. C’est convivial, on se rapproche, on découvre de nouvelles cultures et c’est pratique. En revanche, les prix des menus ont beaucoup augmenté. Il faut donc soit offrir un repas à très bas prix pour satisfaire un type de clientèle ou offrir quelque chose qui sort de l’ordinaire pour se démarquer et que cette clientèle se déplace ».
La rareté de la main-d’œuvre est un autre élément à surveiller pour l’industrie touristique. Elle peut avoir des effets néfastes sur la qualité de l’expérience globale du séjour. Ce fut le cas pour 51 % des répondants ayant voyagé à l’été 2022 au Québec qui affirment avoir vécu des situations irritantes liées à cet enjeu. « Un des éléments qu’on documente beaucoup, c’est l’impact de la pénurie de main-d’œuvre sur l’expérience client. Les Québécois, on mange beaucoup et le restaurant fait partie de l’expérience, c’est même une motivation d’un voyage », renchérit le titulaire de la Chaire. Néanmoins, le fait de manquer de personnel dans plusieurs établissements pose un problème, surtout lors des forts achalandages touristiques. « Là où je suis inquiet, c’est sur la capacité de livrer un service de qualité. Si les gens sont déçus du service, ils vont dépenser leur argent ailleurs », ajoute M. Vachon.
En conclusion, si l’on en croit les données, les Québécoises et les Québécois seront une nouvelle fois au rendez-vous lors de la prochaine saison touristique. L’industrie de la restauration devra être agile pour séduire la clientèle locale qui regardera de plus près ses dépenses et devra miser également sur une expérience de qualité pour attirer les touristes internationaux.
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