10 novembre 2021
Côtes du Rhône est une région viticole historique ayant 2000 ans d’histoire. C’est grâce à des sols et des microclimats diversifiés et à la passion des artisans que la région continue de s’inscrire dans le temps pour ses vins qualitatifs. Tout comme ailleurs dans le monde, les effets des changements climatiques se font sentir. Mais fort heureusement, les conditions naturelles de Côtes du Rhône ainsi que le savoir-faire des vignerons font en sorte que la région a à sa portée des pratiques durables pour un avenir pérenne.
L’an dernier, les vendanges débutaient le 20 août. Cette tendance hâtive, on l’observe depuis 26 ans et en moyenne, les producteurs vendangent maintenant 15 jours plus tôt. Les températures montent et par le fait même, on obtient des vins avec des taux alcooliques plus élevés et une acidité plus faible. Mais Côtes du Rhône est une région dotée d’un climat méditerranéen où la chaleur et la sécheresse sont bien connues des vignerons. Les cépages de la région et les pratiques viticoles sont naturellement adaptés à un climat aride où on enregistre une pluviométrie annuelle de 700 mm et un ensoleillement totalisant 2740 heures.
Des cépages diversifiés
La région est munie d’une multitude de cépages qui dans un assemblage, la somme devient plus grande que ses parties. Mais certains d’entre eux sont particulièrement adaptés aux températures montantes. Le grenache noir, cépage principal de Côtes du Rhône, est vigoureux et sa résistance à la sécheresse et au vent lui permet de s’épanouir dans un climat chaud et sec. Le carignan est un autre candidat idéal. Il murit tardivement et préserve une bonne acidité même dans les chaudes températures. La counoise est un autre ingrédient sur lequel les producteurs misent de plus en plus. Bien que son profil aromatique soit très différent du carignan, la counoise partage sa maturité tardive et sa capacité à préserver une fraicheur. Dans les cépages blancs, le grenache blanc, pour les mêmes raisons que le grenache rouge, s’épanouit sur ces terres ensoleillées. La clairette est tout aussi heureuse et elle attire particulièrement l’attention des producteurs depuis les dernières années.
Le type de sol que l’on retrouve dans les Côtes du Rhône est la deuxième partie de l’équation qui assure un avenir durable. La roche mère est composée de plusieurs types de sols tels que l’argile, les alluvions, le sable et le calcaire. Ceux-ci jouent un rôle essentiel puisqu’ils offrent un bon drainage et régularisent l’apport en eau à la vigne. Plusieurs méthodes telles que les sondes tensiométriques qui permettent d’évaluer la température du sol et l’apport en eau disponible pour la vigne sont utilisées. Celles-ci donnent des informations pertinentes aux producteurs et leur permettent d’anticiper et de choisir les pratiques viticoles appropriées.
Développement durable
Philippe Pellaton, le nouveau président d’Inter Rhône, est particulièrement engagé dans le développement durable. Des stratégies concrètes ont été mises sur place pour que la région ait un avenir pérenne. Le plan d’action comporte cinq grandes lignes soit : limiter drastiquement les herbicides, un travail collectif pour que les producteurs adoptent la certification HVE (Haute valeur environnementale), le développement de la biodiversité, une charte de paysage environnemental ainsi que l’exploration et le développement de cépages résistants aux maladies.
Somme toute, les conditions naturelles de la région, le savoir-faire des vignerons et le désir collectif d’instaurer des pratiques encore plus durables feront en sorte que Côtes du Rhône continuera de se distinguer par la qualité de ses vins et sa diversité.
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