8 septembre 2016

La rédaction de l’ARQ Info Magazine s’est entretenue, dans le numéro de septembre à paraître, avec Me Bastien, membre du cabinet Dufresne Hébert Comeau à propos des allergies alimentaires dans le milieu de la restauration. Me Bastien est l’avocat partenaire de l’ARQ depuis de nombreuses années et signe la chronique juridique de ce magazine. Extraits.

Me Bastien, que vaudrait un avis sur un menu ou sur la porte d’un restaurant mettant en garde la clientèle sur les risques de présence d’aliments allergènes dans les plats malgré toutes les précautions prises?

Ça ne peut pas nuire au restaurateur, mais ça ne le met pas totalement à l’abri d’une poursuite, même si un tel avis a un effet très dissuasif. Selon moi, ce n’est pas le rôle du restaurateur de prévoir ça, c’est à la personne allergique de veiller à sa propre santé, de se responsabiliser [..]

Serait-ce légal de refuser de servir un client allergique n’ayant pas sur lui son auto-injecteur?

Je ne poserais pas cette question en ces termes. Selon moi, le restaurateur n’a pas à se poser cette question, à prendre cette responsabilité. Si la personne allergique n’a pas son auto-injecteur, qu’elle est avisée par le restaurant (avis affiché, avertissement oral du serveur, etc.) qu’il peut y avoir un risque de présence d’aliments allergènes dans ce qu’elle s’apprête à commander, c’est à elle que revient la responsabilité de rester ou non [..]

Peut-on parler de responsabilité médicale en cas d’assistance portée à une personne en choc anaphylactique?

Tout d’abord, il est utile de rappeler que « toute personne », en cas d’absence d’un premier répondant ou d’un ambulancier, peut administrerde l’adrénaline à l’aide d’un auto-injecteur à une personne présentant les symptômes du choc anaphylactique. Il n’est plus nécessaire d’avoir suivi une formation en premiers secours, et ce, depuis 2013 [..]

Entrevue complète à retrouver dans le numéro de septembre de l'ARQ Info Magazine.