5 juin 2024
Alors que la vente en ligne directement au client demeure une option prisée dans le commerce de détail, rendant le magasinage plus facile, qu’en est-il du côté des restaurants et des repas à emporter ou en livraison commandés, eux aussi, de façon électronique? Est-elle encore un outil prisé par l’industrie de la restauration? Dans son numéro de mai de l’ARQ Stats, l’Association Restauration Québec (ARQ) a examiné les chiffres de Statistique Canada portant sur le sujet afin de se faire une tête sur les habitudes des exploitants en cette matière.
Il n’est pas étonnant de constater que sur une période de cinq ans seulement, la proportion de restaurants canadiens ayant déclaré des ventes par commerce électronique a plus que doublé, passant de 22,9 % à 51,4 %, entre 2018 et 2022. Cet écart est clairement relié à la pandémie et à ses importantes mesures sanitaires forçant la fermeture des salles à manger de restaurants pendant plusieurs mois à certains endroits.
Les chiffres ne mentent pas, il suffit de voir le bon vers l’avant du pourcentage des ventes totales des restaurants canadiens résultant du commerce électronique en 2020, se situant à 16 % contre seulement 4,7 % en 2019, pour faire le lien directement avec ces mesures. En effet, au plus fort de la pandémie, seules les ventes au comptoir ou en livraison étaient permises, notamment au Québec. De nombreux exploitants d’établissements se sont par conséquent tournés vers la vente en ligne avec pour objectif de compenser une partie des pertes de revenus en salle à manger, alors que ce n’était peut-être pas un outil de travail pour eux auparavant. La réouverture de ces salles à manger explique vraisemblablement la baisse progressive du pourcentage de ce type de ventes, redescendu à 9,8 % des ventes totales en 2022.
L’urgence d’agir pour maintenir un certain niveau de ventes a clairement influencé les propriétaires à se diriger vers les applications de ventes en ligne, disponible d’un clic sur les téléphones intelligents. Déjà prêtes à être utilisées, avec leurs propres équipes de livraison, elles représentaient assurément une option intéressante à ce moment. Ils étaient 67,4 % à s’en servir en 2020, contre 55,4 % en 2022.
Depuis ce temps, les restauratrices et les restaurateurs canadiens ont pris de l’expérience dans l’utilisation de ces nouvelles technologies et ont eu le temps d’évaluer et de mettre en place les autres options disponibles, souvent moins coûteuses et leur permettant d’accéder directement à la clientèle. Par exemple, l’utilisation de leur propre site Internet pour les commandes en ligne et la livraison, en hausse à 50,4 % en 2022 contre 42,6 % en 2020, ou l’utilisation d’un site Internet tiers s’occupant de la mise en ligne du menu, des commandes, etc., mais laissant la livraison aux bons soins de l’établissement, est passée de 54,9 % à 62,4 % pendant cette même période. La traditionnelle application de livraison n’est plus la seule voie de passage pour les commandes en ligne dans l’industrie.
L’ensemble des données apparaissant dans l’édition mai 2024 du bulletin ARQ Stats, une publication de l’ARQ diffusée grâce à la participation de Global Payments/Desjardins, est accessible en cliquant ici.
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