7 avril 2025

Alors que la guerre tarifaire se poursuit entre les États-Unis et le Canada, l'ARQ est tout de même soulagée de constater que les tarifs touchant les aliments ont été mis de côté pour l’instant. Face aux allers-retours sur la question depuis plusieurs semaines, elle a sondé ses membres quant à l’impact sur leur approvisionnement et leurs opérations. Ce sont 89 % des restauratrices et des restaurateurs qui se sont dits inquiets face à la situation actuelle entre les deux pays, ce qui n’est pas négligeable.

S'approvisionner localement

Bien qu’ils soient craintifs devant l’incertitude qui règne depuis janvier, les restauratrices et restaurateurs ne se sont pas laissés abattre et ont cherché des solutions pour éviter les effets négatifs de potentiels tarifs. Déjà, 45 % des répondants ont indiqué avoir modifié leurs pratiques en approvisionnement local. Il est à noter que l’industrie de la restauration participait déjà grandement à l’achat local, même avant les événements présents, car il s’agit non seulement d’encourager les entreprises d’ici, mais également d’agir sous le signe du développement durable en recherchant plus des fournisseurs de proximité.

Toutefois, la modification des pratiques d’approvisionnement entraîne quand même son lot de défis. Le principal, selon 52 % des répondants, concerne les prix plus élevés lorsqu'on se tourne vers les produits locaux.

La restauration en mode solution

En ce qui a trait aux mesures mises en place en réaction à cette période économique très incertaine, 71 % d’entre eux ont mentionné avoir procédé à un ajustement de leurs achats auprès des distributeurs, c’est-à-dire acheter des produits de provenance autres que des États-Unis.

D’autres manières de s’adapter ont été de modifier leur menu en fonction des produits locaux disponibles pour 51 % d’entre eux ou encore, à chercher de nouveaux fournisseurs locaux, pour 48 % d’entre eux. Nul ne sera surpris à la mention que, dans 78 % des cas, ce soit la catégorie des fruits et des légumes américains qui est la plus difficilement remplaçable, car une grande partie de l’approvisionnement pour ces produits provient en effet du pays de l’Oncle Sam, comme, entre autres, la laitue.

Quant à savoir quels sont les moyens utilisés par les restauratrices et les restaurateurs pour mettre de l’avant leurs pratiques d’approvisionnement local, ils sont 26 % à les afficher en salle à manger et 25 % à le faire via les réseaux sociaux.

Pour visualiser les données en un coup d’œil, l’Association vous invite à consulter le document suivant.