Hausse du salaire minimum : une pause aurait été la bienvenue

17 décembre 2020

Une hausse du salaire minimum a été annoncée hier alors que la grande majorité des établissements de restauration ont dû mettre sur pause une partie de leurs activités pour des raisons sanitaires. L’Association Restauration Québec (ARQ) déplore le fait que le gouvernement du Québec ne fasse pas le même choix pour l’augmentation du salaire minimum régulier (+0,40 $/l’heure) et celui des salariés à pourboire (+0,35 $ l’heure) le 1er mai prochain. L’ARQ considère que l’annonce de ces hausses arrive à un bien mauvais moment pour l’industrie.

Alors que l’industrie de la restauration combat l’une des plus grandes crises de son histoire, le gouvernement fait le choix d’augmenter de façon importante les coûts de main-d’œuvre de celle-ci. Rappelons que dans la situation actuelle, plusieurs exploitants sont fermés et ne peuvent générer des revenus suffisants pour maintenir leurs entreprises. De plus, ils se sont déjà grandement endettés pour être en mesure d’investir dans les mesures sanitaires exigées cet été, mais aussi pour passer au travers de ces mois de fermeture. Dans ce contexte, l’ARQ ne comprend pas pourquoi le gouvernement n’a pas plutôt mis sur « pause » l’augmentation du salaire minimum, le temps de permettre de retrouver une certaine normalité pour les industries frappées de plein fouet par les décrets de fermeture.

« Cette annonce est une preuve supplémentaire que la restauration mérite un véritable plan de relance par le gouvernement du Québec. On ne peut exiger d’un côté de fermer nos salles à manger et d’augmenter de façon importante nos coûts de main-d’œuvre et de l’autre, ne pas mettre en place un programme d’aide directe basé sur nos pertes de revenus. Il faut un plan concerté pour s’assurer que la restauration québécoise puisse continuer d’être présente dans toutes les communautés québécoises », déclare Alain Mailhot, président-directeur général de l’ARQ.

Malgré tout, l’ARQ se dit satisfaite du maintien d’un écart de 20 % entre le taux régulier et celui au pourboire, ce qui est une demande historique de l’industrie.

 

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